L'accord de supervision bancaire adopté par les ministres des Finances européens est-il un cadre adéquat pour la stabilité de la zone ? La réforme bancaire de la France aura-t-elle l'efficacité souhaitée pour mettre les banques à l'abri ? Comment concilier efficacité du contrôle et compétitivité économique? Pascal Poupelle, président de The Royal Bank of Scotland, s'exprime en toute franchise. Plutôt positif sur plusieurs points, il ne cache pas ses craintes face aux risques de règles prudentielles excessives...
La célèbre façade de la Banque de France (Photo Wikipédia). Portrait de Pascal Poupelle en médaillon (Photo: collection personnelle).
JOL Press : Que pensez-vous de l’accord sur la supervision bancaire adopté par les ministres des Finances de l’Union européenne ?
Pascal Poupelle : Je pense que c’est une bonne première étape vers l’union bancaire en Europe, même si c’était en vérité la plus facile. D’autant que ces pouvoirs de supervision ont été confiés à la Banque centrale européenne, qui était la plus légitime selon moi pour assumer cette responsabilité, davantage que n’aurait pu l’être la European Banking Agency en tout cas, institution plus récente et moins structurée.
JOL Press : Êtes-vous satisfait du champ d'application de cette future supervision ?
Pascal Poupelle : Pour ce qui est des critères de contrôle (NDLR : principalement les banques qui possèdent plus de 30 milliards d'euros d'actifs ou qui pèsent plus de 20% du PIB du pays d'origine), je crois qu'ils sont réalistes, car la BCE n'aurait de toutes façons pas eu, depuis Frankfort, la capacité de contrôler les 6000 banques de la zone euro ! Il faudra en tout état de cause s’appuyer sur des principes de subsidiarité : la BCE délèguera pas mal de choses aux superviseurs nationaux, qui eux-mêmes renforceront leurs contrôles directs. Cela ne me choque pas que certains pays, comme l'Allemagne, aient souhaité garder leur réseau de banques régionales à l’écart de cette supervision européenne ; à vrai dire, elles ne présentent guère de risque systémique. D'autant que leurs actionnariats publics en font des acteurs bien particuliers. L'accord prévoit de plus que le superviseur européen puisse se saisir de tout dossier dont il jugerait qu’il pose problème : cela paraît de nature à éviter les feux qui couvent.
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